La génétique et les chevaux de course






Quand on dit qu’un cheval de course a la vitesse dans le sang, cela signifie qu’il a une très bonne génétique et donc porteur de gènes qui lui permet de galoper vite, en l’occurrence.
Mais savez vous comment a été découvert ce gène, comment se sont ils retrouvés ici ou comment les transmets on aux meilleurs champions et bien sur comment savoir si ce cheval va valoir de l’or ou pas ?
Cet article y répond.




Depuis quelques années, des scientifiques anglais ont fait une découverte surprenante. Ils ont décelé un gène qui s’avère contrôler des cellules du muscle. Après un approfondissement de cette étude, ils se sont aperçut que différentes versions de ce gène donnaient des effets simultanés. Ainsi, ces deux versions ont laissé place aux «deux gènes de la vitesse» que nous appelons aujourd’hui.

-          La version C gère les efforts intenses et très courts. Il est appelé gène de la vitesse.
-          La version T traite l’information pour que les muscles soient résistants aux efforts relativement longs. C’est ce qui se passe chez les chevaux pratiquant des courses d’endurance.

Un cheval ne peut pas être porteur des deux versions. Il hérite donc du gène de ces ancêtres, soit C, soit T.



A votre avis, comment est apparut ce gène chez les purs sangs ?
Il y a bien longtemps, le pur sang anglais, comme presque toutes les races du monde, a reçut du sang arabe. Un cheval très rapide et endurant.
Mais après de longues analyses, des chercheurs ont découverts que les « pères fondateurs » de la races ne jouent pas en la faveur des gènes d’aujourd’hui.
Leurs travaux expliquent clairement que ce fameux gène de la vitesse était déjà présent chez une jument anglaise. Un gène qui a continué d’évoluer mais qui est resté très rare pendant des siècles (XVIII et XIX°). La preuve : Même Eclipse ne le possédait pas.
Il s’est développé grâce aux conditions de vies et environnementales de l’époque.
En effets, autrefois les courses se tournaient vers l’endurance; d’une durée particulièrement longue, il a fallut au gène se développer.
Puis à la moitié du XIX°, avec l’arrivée des courses de chevaux puis des paris, on développa et favorisa sans le savoir, le gène de la vitesse avec la sélection des meilleurs chevaux. A l’époque, on commença à faire galoper les chevaux de plus en plus jeunes sur de petites distances (version C).



La sélection des champions se fait méticuleusement. Pour faire naître un futur crack, il faut deux ingrédients : une excellente poulinière, résistante et possédant une bonne lignée et un étalon portant ce fameux gène de la vitesse. Autrefois, on n’accordait d’importance qu’aux étalons, pensant qu’ils étaient les seuls à pouvoir engendrer de bons poulains. Aujourd’hui les poulinières jouent un rôle majeur dans l’élevage et elles sont sélectionnées avec tout autant de soin que les mâles. Mais parfois il arrive que ça na marche pas. Dans ce cas, l’éleveur ou le naisseur aura investit des milliers d’euros et aura mit au monde un poulain qui n’est alors pas porteur de ce gène. La sélection des chevaux se fait aussi en fonction de d’autres critères, tout aussi essentiels : un bon mental avec notamment « la rage de vaincre », un cheval qui sait rester plutôt calme, qui ne stresse pas trop mais aussi des caractéristiques physiques indispensables comme un appareil respiratoire qui fonctionne extrêmement bien, un cœur puissant, de longues jambes, un dos solide et bien évidement, une capacité de récupération rapide…



Une fois que le poulain a atteint l’âge attendu, il est envoyé au débourrage et suivra un entraînement type de courses [le choix des courses varie en fonction du cheval et avec la décision de(s) propriétaire(s) et entraîneur(s)]. L’entraînement que le cheval a reçu lui permettra de se qualifier ou non sur les champs de course. Si les résultats ne sont pas à la hauteur attendue, le cheval sera réformé, c’est à dire qu’il quittera le monde des courses pour rejoindre l’abattoir ou une famille/centre équestre qui voudront bien de lui après l’avoir rééduqué.



Certains chevaux, plus doués que d’autres (porteur de la version C + qualités nécessaires) ont engendré de nombreux poulains notamment Eclipse, le pur sang le plus célèbre !
   ZOOM SUR… ECLIPSE !   
L’histoire commence au XVIII° siècle dans un haras de nobles anglais. Ces messieurs, passionnés de course de chevaux décidèrent d’importer trois étalons pur sang arabes et eurent l’idée de les croiser avec des juments anglaises locales. C’est ainsi que Byerley Turk, Darley Arabian et Godolphin Arabian devinrent les pères fondateurs de la race PSA (Pur Sang Anglais). Depuis ce jour, tous les poulains de cette race, engendrés par l’un des trois prestigieux étalons ont été enregistrés dans le stud book du cheval PSA. Eclipse, poulain né en 1764 de cette union représenta le monde des courses et cela, aujourd’hui encore. Grâce à son nombre de victoires incontesté et à ses gènes non déclassés, il permit à 80 voire 95% des pur sang actuels, de posséder les caractères de cet ancêtre merveilleux.
Mort depuis longtemps, Eclipse fait vivre encore et encore les passionnés qui peuvent admirer son squelette conservé au Jockey Club Museum à Newmarket en Angleterre.
Quand à la recherche, ce n’est pas fini. Si bien conserver, le « roi de la course » dont quelques unes de ses cellules dont le noyau reste intact pourront être étudiées comme sur n’importe quel cheval vivant. Retrouvons nous dans quelques années pour connaître comment à évoluer le gène des courses !