Les aplombs


I        Définition
II        Les axes directeurs, c'est quoi ?
III      Comment observer les aplombs ?
IV      Le "carré parfait"
V       Pour bien commencer
          VI      Les défauts d'aplombs relatifs aux antérieurs
                       1. Les antérieurs vus de face
                       2. Les antérieurs vus de profil
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           VII    Les défauts d'aplombs relatifs aux postérieurs
                       1. Les postérieurs vus de face
                       2. Les postérieurs vus de profil





I    Définition des aplombs 

Les aplombs définit la position ainsi que la direction des membres sous le corps (le tronc) du cheval.
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II    Les axes directeurs, c'est quoi ?

Les axes directeurs d'un membre sont plusieurs lignes fictives qui permettent de donner la direction du membre puis d'associer cette formation au tableau d'aplombs.
Lorsque l'axe directeur est vertical, cela signifie que les aplombs du cheval sont réguliers. A l'inverse, un axe vertical avec un membre non conforme et dit d’aplombs irréguliers.

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III     Comment observer les aplombs ?

On peut observer les aplombs de différentes façons, que se soit par rapport à la position du cavalier ou bien par rapport à celle du cheval.
La position que doit adopter le cheval : 
La vérification peut se faire le cheval arrêté c'est à dire de pied ferme ou alors en marche. Dans tous les cas, l'animal doit se tenir debout, sur une surface plane et dure car les "faux plats" risquent de fausser à coup sûr l'analyse.
La position que doit adopter le cavalier : 
Celui ci doit observer les membres de sa monture de profil, de face et de derrière.
Le cavalier doit se placer à environ 4-5 mètres de sa monture.
S'il est grand, il peut s'abaisser pour se mettre de niveau par rapport à sa monture.
Ce cavalier doit pouvoir voir le membre vertical de l'avant bras au boulet puis moyennement incliné du boulet jusqu'au sol. 
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. IV     Le "carré parfait"

Un cheval "parfait" tient dans un carré (carré jaune sur l'image ci dessous). C'est à dire que l'axe directeur (en rouge) de ses membres antérieurs est la verticale abaissée qui, en touchant la pointe de l'épaule, va rencontrer le sol au niveau de la pince du sabot. 
Même principe pour les membres postérieurs : La verticale abaissée qui, en touchant la pointe de la fesse, va passer par la pointe du jarret, va suivre le bord des tendons et va rencontrer le sol un peu en arrière du pied.
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. V       Pour bien commencer

Avoir un œil avisé, c'est bien. Mais encore faut il savoir le décrire. Pour cela, deux termes sont essentiels. Panard signifie que les pieds du cheval sont ouverts (comme un canard). Cagneux, lui, s'approprie aux pieds fermés (qui se regardent). Avec ces deux termes, vous pourrez décrire n'importe quel aplomb !

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VI       Les défauts d'aplombs relatifs aux antérieurs 


1. Les aplombs des membres antérieurs vus de face


           
Figure n°1 : Ouvert du devant
Souvent panard, on observe que les extrémités inférieures des membres sont en dehors de la ligne d’aplomb.
Conséquences : Cette disposition nuit à la rapidité des allures, le cheval aura une amplitude plus réduite et les intérieurs des genoux seront plus sollicités tout comme les parties internes.

Figure n°2 : Serrer du devant
Aussi appelé cagneux, on observe que les extrémités inférieures des membres sont en dedans de la ligne d’aplomb.
Problèmes : Concernant le sabot, le cheval peut être victime d’atteintes, c'est-à-dire qu’il peut se toucher et même se couper.
Conséquences : En plus de sa poitrine étroite, le cheval aura une capacité respiratoire réduite.

Figure n°3 : Genoux de bœuf
Aussi appelé cagneux des membres, on observe que les genoux sont tournés vers l’intérieur, avec des coudes tournés, eux, vers l’extérieur. Le poitrail est large.
Problèmes : Le risque majeur sont des blessures au talon interne, une coupure due à l’éponge du fer.

Figure n°4 : Genoux cambrés
Les genoux sont en dehors de la ligne d’aplomb.
Problèmes : un cheval fragile au niveau des ligaments et maladroit dans sa locomotion.

Figure n°5 : Panard des membres
Autre appellation : panard des pieds.
Problème : La pince étant tournée vers l’extérieur, il y a un risque d’atteintes.

Figure n° 6 : Cagneux des membres
On peut aussi le trouver sous le nom cagneux du devant.
Problème : Ce défaut est le même que la figure n°5 excepté que la pince soit tourné vers l’intérieur cette fois.



2. Les aplombs des membres antérieurs vus de profil


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Figure n°7 : Campé du devant
Les membres sont inclinés d’arrière en avant. C’est aussi la posture qu’entreprend les chevaux fourbus.
Problèmes : Lorsqu’il n’est pas le résultat d’un éducation spécialisée (campo), ce défaut d’aplomb est le résultat d’usure et de souffrances. Les chevaux ayant été victimes de fourbures adoptent cette posture devant et l’on dit qu’ils sont sous lui du derrière.

Figure n°8 : Bouleté
Le boulet étant légèrement en avant de la ligne d’aplomb.
Problème : Avec une bouleture de degré différente est souvent la conséquence du défaut d’aplomb appelé court (ou droit) jointé [Figure A].
Figure n°9 : Sous lui du devant
Les membres sont inclinés d’avant en arrière. Ce défaut est le plus fréquent chez les chevaux.
Conséquences : La solidité de l’équilibre est affaiblie, l’allure est « rasante » c'est-à-dire qu’il traîne des pieds et butte le sol.

Figure n°10 : Brassicourt
Les genoux sont portés en avant de la ligne d’aplomb. On retrouve souvent cette conformation chez les chevaux pur sang qui est le fruit d’un défaut héréditaire.
Problèmes : Il a la particularité d’avoir un genoux qui ne vacille pas (il ne tremble pas), des tendons qui se fatiguent peu mais sur le long terme, ce défaut d’aplomb peut devenir contraignant car le cheval sera victime d’usure prématurée.

Figure n°11 : genoux creux
Le genou se trouve en arrière de la ligne d’aplomb.
Problèmes : Ce défaut nuit à la solidité et l’impulsion et les tendons fléchisseurs ont tendance à se fatiguer. Un cheval victime du genou creux sera plus défectueux  qu’un cheval brassicourt. 
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VI       Les défauts d'aplombs relatifs aux postérieurs


Les aplombs des membres postérieurs vus de derrière



Figure n°12 : Jarrets clos
L’appellation jarrets crochus est parfois employée.
Conséquences : Ce défaut d’aplomb nuit aux allures, réduit la vitesse et de plus, il est inesthétique.

Figure n°13 : Jarrets cambrés
Il est possible de trouver ce défaut d’aplomb sous l’appellation jarrets trop ouverts.
Problèmes : La pointe des jarrets dévie en dehors de la ligne verticale, les jarrets sont vacillants avec des risques de coupure. En plus, le cheval aura des allures inconfortables.

Figure n°14 : Cagneux du derrière
La pointe des jarrets étant tournée vers l’extérieur, les sabots, eux, sont rentrés vers l’intérieur.
Problèmes : risques de coupures et des jarrets vacillants (peu solides).

Figure n°15 : Trop ouvert du derrière
Les axes des membres verticaux sont en dehors de la verticale avec des pieds cagneux.
Conséquences : Les membres ayant une grande force d’impulsion, on remarque que l’arrière main fatigue vite.

Figure n°16 : Panard du derrière
Indisponible pour le moment.

Figure n°17 : Trop serré du derrière
Les axes des membres sont en dehors de la vertical, ils sont trop rapprochés et la solidité est minime.
Problème : risque d’atteintes.



Les aplombs des membres postérieurs vus de profil



Figure n°18 : Jarret droit
Connu sous autre appellation « trop ouvert »
Conséquences : Le cheval a des difficultés d’engagement.

Figure n°19 : Sous lui du derrière
Les membres sont inclinés de haut en bas et d’arrière en avant. Ce défaut est dû à une surcharge trop importante
Conséquences : Les boulets se fatiguent, on remarque des difficultés de locomotion avec des chevaux qui forgent notamment et des allures parfois défectueuses.

Figure n°20 : Jarrets coudés
On peut aussi parler de jarrets trop fermés.
Conséquences : Le cheval a moins d’amplitudes au niveau de cette zone, il engage peu et ses allures sont moins souples.

Figure n°21 : Campé du derrière
Les membres sont inclinés de haut en bas et d’avant en arrière. Cette déviation surcharge l’avant main et coïncide souvent avec des jarrets droits. La ligne du dessus est mal soutenue et on obtient un cheval qui souffre de force dans l’arrière main. C’est un cheval qui craint les arrêts.
Conséquences : Les jarrets s’usent prématurément et la longévité du cheval est réduite. 





............ Merci au magazine pour ces illustrations